Dark Tourism : le nouveau tourisme populaire
Le dark tourism, ou tourisme noir, est un concept qui ne cesse de grandir depuis quelques années et d’initier de nouveaux adeptes. Le principe ? Des voyages inédits vers des destinations associées à un événement tragique, voire macabre ! Serait-ce une nouvelle manière de partager l’histoire ?
Dark tourism : se rapprocher de l’Histoire, pour mieux la comprendre
Les lieux de mémoire, de champs de bataille, de catastrophes et autres sites du tourisme noir sont des empreintes de ce que l’homme peut faire de pire
Les origines de ce tourisme macabre
Terme inventé à Glasgow par les professeurs Lennon et Foley en 1996. Le dark tourism est une pratique commune aux personnes friandes de lieux historiques liés à la mort ou aux tragédies.
Ce côté sombre n’est pas nouveau, dans la Rome antique, les gens se ruaient pour assister aux combats de gladiateurs, des combats en l’honneur des morts. Bien plus tard, les exécutions publiques étaient très populaires durant la Première République française.
L’une des grandes missions du tourisme noir est de renvoyer une sensation et une expérience perturbantes faisant sortir les visiteurs de leur vie quotidienne.
Les divers types de dark tourism
Il est fort probable que vous ayez déjà été adepte du dark tourism sans même le savoir. En visitant le mémorial du World Trade Center, les châteaux d’Écosse, Pompéi ou même des lieux abritant des légendes antiques.
Tourisme de guerre
Ce tourisme se pratique sur des sites liés à un conflit passé, des guerres, des attentats ou des grandes batailles. La visite de ces sites consiste à se documenter sur l’histoire des lieux, pour en tirer des leçons du passé. Selon les sites, le recueillement pourra laisser place au spectaculaire pour attirer toujours plus de visiteurs.
Tourisme macabre
Le tourisme macabre, voire surnaturel, fait son marché grâce aux tueurs en série, psychopathes, sorcières et fantômes. Ils sont portés par les mythes, légendes, films et documentaires ! L’engouement autour de ces « personnalités » constituent la porte ouverte aux attractions touristiques, comme les tours guidées à la découverte des lieux emblématiques du célèbre meurtrier de Londres, Jack l’Éventreur.
Tourisme de catastrophe
Très souvent cause naturel ou provoqué par l’homme, ces lieux en proie à ce tourisme sont devenus des attractions touristiques où les visiteurs n’hésitent pas à se mettre en danger en visitant par exemple des lieux encore radioactifs, comme la centrale nucléaire de Tchernobyl.
Commémoration ou commercialisation ?
On comprend que les thèmes du dark tourism sont très vastes. Comment différencier ce qui relève du dark tourisme ou du devoir de mémoire ? En effet, une grande partie du tourisme, de manière générale, est basée sur l’histoire. Et l’histoire a connu de nombreuses guerres. D’innombrables châteaux et forts ont été le théâtre de batailles sanguinaires.
Finalement, la grande différence entre le dark tourism et le tourisme de mémoire, est une question d’éthique. Quelle est la démarche du lieu, mais aussi celle du visiteur ?
Concernant les lieux, la frontière peut être mince entre le recueillement et la commercialisation du dark tourism ; entre la vente de produits dérivés et le commerce des sites exploités. Lorsque des sites sont déformés, adaptés au tourisme de masse, on perd forcément en authenticité. Et lorsque le divertissement est mis en avant pour attirer les touristes, le recueillement et la mémoire des victimes s’en trouvent dégradés.
A l’inverse, certains lieux comme le camp de concentration d’Auschwitz, sont accès sur la pédagogie et la compréhension de l’histoire. Pour autant, c’est la démarche du visiteur quand il sera sur le site qui déterminera s’il s’agit de dark tourism ou non : un visiteur qui s’y recueille en mémoire des victimes entrera dans le cadre du tourisme mémoriel ; un visiteur qui prend des selfies tout souriant devant les chambres à gaz relèvera plutôt du dark tourist.
Devenus de véritables musées à ciel ouvert, figé dans l’espace-temps, les lieux aux histoires tragiques sont souvent d’incroyables sources d’information, d’éducation et de sensibilisation à l’histoire.
Alors adepte du dark tourisme ou non, privilégiez toujours les lieux qui axent leurs visitent sur la compréhension de l’histoire, dans le respect des victimes et de ce qui s’y est passé. Et si vous avez peur de vous ennuyer, ne vous inquiétez pas. Aujourd’hui, les sites touristiques savent très bien associés une présentation à la fois ludique et pédagogique des informations touristiques 😊
Contactez-nous !
Une question sur nos produits ou nos services ?
Vous souhaitez obtenir un devis personnalisé ?